divers
C'est génant, il y a une silhouette au fond. Je crois. C'est comme les bons livres, au cours desquels on se laisse porter juste par la prosodie et le martelement hypnotique de la ponctuation. Et puis, parfois, on se laisse déranger par une intrigue, et alors il faut lire pour de vrai. J'aime pas. Et bien ici c'est pareil, on voudrait juste regarder et laisser courir l'oeil au rythme des ocres et des bleus, et !boum!, un personnage, un mystère, un enjeu. Il ne suffit plus d'écouter l'image, il faut l'interroger. Damned.

Té, quelle idée!
Si l'on se laisse porter, c'est qu'on en saisit pas toute la subtilité. Un peu comme une orange qu'on presserait sans se rendre compte qu'on a oublié de mettre une verre en dessous. C'est du gachis et y'a des pauvres petits enfants en auraient fait meilleur usage. Après, moi, ce que j'en dis... Nonchalance et nihilisme philosophique détruiront l'humanité aussi sûrement que mon café de ce matin est froid. Si c'est pas un monde de merde, ça...

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On se laisse déranger uniquement si on le veut bien. Après tout il suffit de s'éloigner un peu des images, de clore un peu plus les paupières pour que tout indice d'un enjeu se fonde dans la masse. Les photos ne seront alors plus qu'un tas de plans et de couleurs mal définit, et les écrits des lignes fines mais grasses, sans point d'accroche. Sans portée. Sans atteindre. Surtout pas. Moi ca me fait penser au chat qui grimpe dans l'arbre, juste pour voir, qui s'éloigne de plus en plus du sol, et qui panique en s'apercevant qu'il est monté trop haut.